Séminaire
Canon(s) en litige : les récits de la modernité et ses conflicts
Aula Magna, Facultat de Geografía e Historia, Universitat de Barcelona
23 Novembre 2016, 09.45-19.00

Depuis les années 1980, la critique du canon occidental moderne est récurrente dans l’historiographie de l’art, favorisant le passage d’une vision universaliste et essentialiste à une vision plurielle et contingente de multiples canons, produits à des époques et des géographies différentes, avec des agences variées. Néanmoins, et malgré cette transformation, la logique qui détermine le canon moderne continue à avoir un impact important sur l’histoire de l’art aujourd’hui. De ce fait, la ligne directrice des études universitaires dans cette discipline est largement basée sur les travaux de grands artistes appartenant au cadre canonique occidental.

Cette conférence cherche à approfondir les processus spécifiques de la création du canon moderne, en se penchant également sur les conformations conflictuelles qui ont tenté de combattre sa légitimité. Sachant qu’une formation canonique peut remonter à un corpus de textes, d’expositions ou d’événements, d’agents et de plates-formes, c’est par l’étude de cas qui touchent à ces questions que le débat sera suscité. Discuter des formations canoniques implique de soulever des négociations et des conflits, ainsi que de mettre en discussion des catégories supposées stables telles que les catégories moderne, contemporaine et mondiale. En outre, elle propose d’étendre les marges de discussion aux contextes, puisque la construction du canon se fait dans une matrice complexe, sociale et institutionnelle qui hiérarchise et organise sur la base de critères de valeur.

À travers une étude contrastée de cas tirés des relations coloniales de l’Espagne, de l’Europe, des États-Unis, de l’Amérique latine et de l’Asie qui sont à l’origine de la transition entre la guerre froide et le monde global, nous chercherons à créer un cadre commun de réflexion qui puisse servir de base à l’extrapolation des mécanismes de création de sens, de construction d’histoires et de paramètres, afin de développer une réflexion collective sur les processus de construction et de déconstruction du canon, tout en proposant un débat sur la visibilité des modèles alternatifs en lien avec les mouvements sociopolitiques qui ont déterminé la guerre froide.

Affiche Multimedia

Programme

9.45-10.00 > Accueil et présentation de la journée d’étude par Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona)

Interventions (modérées par Olga Fernández López, Universidad Autónoma de Madrid)

10.00-11.00 > Miriam Basilio (New York University), Taxonomías en evolución: el  Museum of Modern Art en los años treinta y cuarenta y las definiciones de la “colección latinoamericana”.

11.00-12.00 > Clare Carolin (University of Oxford), Women, War and the Transformation of Britain: Linda Kitson and the Falklands Conflict.

12.00-12.30 > Pause

12.30-13.30 > Laura Mercader (Universitat de Barcelona), El canon es política sexual. Diferenciando la diferencia para escribir sobre arte.

13.30-14.15 > Conversation entre Laia Manonelles (Universitat de Barcelona) y Anna María Guasch(Universitat de Barcelona), La globalización y los nuevos cánones.

14.15-16.00 > Pause déjeuner

Ponencias – El canón y España (modera Paula Barreiro López, Universitat de Barcelona)

16.00-17.00 > Julián Díaz Sánchez (Universidad de Castilla la Mancha), Resistencia de la pintura. Años 70.

17.00-18.00 > Juan Albarrán (Universidad Autónoma de Madrid), Un lugar para los nuevos comportamientos.

18.00-19.00 > Débats et fermeture.

Multimedia

Direction : Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona)

Organisation :  Olga Fernández López (Universidad Autónoma de Madrid), Laia Manonelles (Universitat de Barcelona)

Coordination : Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona).

Ce séminaire, organisé dans le cadre d’un projet, a reçu le généreux soutien du Departament d’Història de l’Art de la Universitat de Barcelona.

*Image : John Latham, Art and Culture, 1966-1969 (MoMA New York Collection).