1. Session 1 – Hégémonies concurrentes
   La collision entre les deux superpuissances a généré un cadre bilatéral d’aspirations et d’attentes au sein des gouvernements et des blocs d’opposition désireux d’être « modernes ». De ces négociations entre les différentes notions de modernité et les circonstances et conditions des contextes locaux est né un large éventail de pratiques artistiques et de discours esthétiques souvent contradictoires. La recherche d’autonomie, de souveraineté et de progrès de ces États a coïncidé avec la nécessité d’être reconnus comme membres d’un nouvel ordre géopolitique. Dans une perspective ouverte et pluraliste, cette table ronde a posé un débat sur les échanges et les confrontations inhérents à la lutte pour l’hégémonie culturelle dans une situation marquée par l’émergence de nouvelles puissances géopolitiques dans l’arène de plus en plus mondialisée de la guerre froide.
   
   Modératrice: Fabiola Martínez Rodríguez (University of Saint Louis, Madrid)
   
   Interventions :
   
   15.30-16.00 > Lola Lorant (Université Rennes 2), New Realists’ Mild Dissidence / Respuesta: Mary Ikoniadou.
   16.00-16.30 > Mary Ikoniadou (Manchester School of Art), Re-claiming Greece from within the GDR. Nikos Manousis and the visual economy of Pyrsos illustrated magazine in the GDR, 1961-1968 / Réponses : Lola Lorant.
   16.30-17.00 > Elvis Fuentes (Rutgers University), Cuban Art and Soviet Visual Culture (1959-1991) / Réponses : Alba Martín.

Pause

17.30-18.00 > Alba Martín (European University Institute), Contesting Lusotropicalism: The audio-visual construction of FRELIMO’s “Liberated areas” in the case study of the documentary “A Luta Continua” (Robert Van Lierop, 1972) / Réponse : Elvis Fuentes.

18.00-18.30 > Réponses aux communications : Serge Guilbaut (British Columbia University).

2. Session 2 – Résistance, dissidence, utopie
   Dans un monde où les politiques impérialistes et néocoloniales ont été imposées des deux côtés du rideau de fer, les pratiques artistiques ont fourni des modes de résistance, de lutte et de subversion. Cette table ronde vise à étudier les pratiques d’avant-garde et expérimentales en analysant leurs fondements et leurs contextes esthétiques, politiques et sociaux, ainsi que leur rôle en tant que modèles de résistance aux cultures normatives du moment. Il souligne ainsi le rôle joué par la production artistique et les différents agents culturels qui ont opéré tant dans les centres hégémoniques que dans les espaces subalternes de l’axe transatlantique, dans la mesure où ils ont constitué des éléments de subversion opérant dans des mouvements contre-culturels capables d’imaginer des formes alternatives d’organisation sociale.
   
   Modératrice : Olga Fernández López (Universidad Autónoma de Madrid)
   
   Interventions :
   
   15.30-16.00 > Charlotte Matter (University of Zurich), Inflatable Art and Alternative Futures in the Space Age / Réponses : Isabel Story.
   16.00-16.30 > Isabel Story (University of Nottingham), Soviet Influence on Cuban Cultural Institutions / Réponses : Erin Reitz.
   16.30-17.00 > Erin Reitz (Northwestern University), From Oakland to Outer Space: The Political Geographies of the Black Panthers, 1966–1982 / Réponses : Aime Iglesias Lukin

Pause

17.30-18.00 > Aime Iglesias Lukin (Rutgers University), Home Away from Home: Latin American Conceptual Artists in New York c. 1970s / Réponses : Francisca Castillo.

18.00-18.30 > Francisca Castillo (Universidad de La Plata),The creative development of video art in Chile, during the time of the dictatorship / Réponses : Charlotte Matter.

18.30-19.00 > Réponses aux communications : María Íñigo Clavo (Universidade de São Paulo).

3. Session 3 – Réseaux, nœuds et zones de contact pour un ordre géopolitique non aligné
   Depuis la Conférence de Bandung en 1955, le Mouvement des non-alignés offre une alternative à la division bipolaire du monde imposée par les deux superpuissances, les États-Unis et l’Union soviétique. La tentative de trouver une autre configuration a forgé une ligue d’États-nations périphériques et a inspiré de nouvelles formations culturelles et artistiques. À travers cet axe central du congrès, Atlantique froid cherche à promouvoir des études transnationales qui rendent visibles les réseaux de collaboration développés par les artistes, les critiques, les conservateurs et les institutions avec ou inspirés par le Mouvement des non-alignés. Ainsi, il montre comment ces constellations alternatives ont contribué à la consolidation d’une culture transcontinentale et dans quelle mesure ces croisements et interconnexions ont subverti les géographies de la guerre froide.
   
   Modérateur : Juan Albarrán (Universidad Autónoma de Madrid)

Interventions:

9.30-10.00 > Chanon Kenji Praepipatmongkol (University of Michigan), The Mediation of Belief: Fernando Zóbel in the 1950s / Réponses : Branka Vujanovic.
10.00-10.30 > Wiktor Komorowski (Courtauld Institute), The role of periodic exhibitions of artistic prints in building cultural networks within and across Eastern European societies during the Cold War / Réponses : Chanon Kenji Praepipatmongkol.
10.30-11.00 > Branka Vujanovic (Universidad Autónoma de Barcelona), Graphic production of the figures of resistance across the Cold War’s “outer zones” (Cuba, Spain, Yugoslavia) / Réponses : Wiktor Komorowski.

Pause

11.30-12.00 > Karla Lebhaft (University of Zadar), The International Art Movement New Tendencies in the Context of the ‘Cultural Logic’ of the Yugoslav Self-Managed Socialism / Réponses: Juliane Debeusscher.

12.00-12.30 > Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona), Creating spaces of appearance: Central European non-official culture through the lens of transnational networks and practices of communication across the Iron Curtain, 1970-1989 / Réponses: Karla Lebhaft.

12.30-13.00 > Réponses aux communications : Mark Nash (Nanyang Technological University/Birkbeck University of London).

4. Session 4 – Ordre global, au-delà de la Guerre Froide
   En 1967, le philosophe français Guy Debord a interprété la division bipolaire du monde, capitalisme contre communisme, comme un système global et interdépendant de spectacle total. Debord a compris que les interconnexions géopolitiques complexes et leurs répercussions dans les sphères politique, sociale et culturelle, accélérées par le développement rapide des médias et des réseaux économiques, évoluaient vers une seule totalité qui, dans une large mesure, a déterminé et façonné le monde globalisé d’aujourd’hui. Cette table d’Atlantique froid traite des dialogues et des liens entre les sphères artistiques et culturelles pendant la guerre froide et de leur persistance dans le monde d’aujourd’hui. Il s’agirait donc de réfléchir à la mesure dans laquelle les configurations transatlantiques, dans la transition de la modernité à la contemporanéité, ont façonné l’ordre mondial actuel.
   
   Modératrice : Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona)

Interventions :

9.30-10.00 > Cara Jordan (City University of New York, Graduate Center), Joseph Beuys: Social Sculpture as an Alternative to Cold War Ideologies / Réponses : Pablo Santa Olalla.
10.00-10.30 > Pablo Santa Olalla (Universitat de Barcelona), Transatlantic Conceptualisms: Spain, Latin America and the Displacement to the United States, 1972-1989 / Réponses : Paloma Checa-Gisneros.
10.30-11.00 > Diana Cuéllar Ledesma (Universidad Autónoma de Madrid), Class, Ethnicity and Gender Issues: Latin American Indigenista Cinema from 1960’s to 21st Century / Réponses : Antonella Medici.

Pause

11.30-12.00 > Paloma Checa-Gismero (University of California San Diego), Staging socialism. Socially engaged art at la 12 Bienal de La Habana in 2015 / Réponses : Diana Cuéllar.

12.00-12.30 > Antonella Medici (Universitat de Barcelona), Memories of Trauma. Art, torture and dictatorship in Uruguay (1985-2015) / Réponses : Cara Jordan.

12.30-13.00 > Réponses aux communications : Jonathan Harris (Birmingham City University).