Imaginaires critiques et champs sémantiques étendus de la Guerre Froide aux questions contemporaines
Atelier de recherche MoDe(s) 2
Robledo de Chavela, 16-18 juillet 2018
Avec la participation de l’équipe de MoDe(s) 2

Cette deuxième partie (MoDe(s)2) propose un travail qui approfondit, à partir des enquêtes et des activités menées (et avec de nouvelles incorporations dans l’équipe), quatre axes d’analyse transversale. Celles-ci approfondissent le rôle que la culture et l’art ont joué dans les multiples conflits et frictions pour la configuration d’une conscience collective (de classe, de sexe, de race) qui ont marqué les années de la guerre froide. Parallèlement à la nécessité de développer une cartographie critique et complexe des pratiques et des discours, cette deuxième étape propose une étude transversale qui approfondit le rôle puissant de l’art dans la configuration des imaginaires culturels, sociaux (et politiques), ses contacts avec les mouvements sociaux, ainsi que les relations contradictoires entre l’art et les politiques institutionnelles dans un moment de crise continue et de déstructuration sociale rapide, dans lequel l’art a pris une position active. Par exemple, la désintégration de la culture de classe par la socialisation de la consommation, la revendication des droits en termes de salaires (et l’institutionnalisation conséquente des syndicats et des partis de gauche) et la fragmentation des communautés de vie traditionnelles n’ont pas empêché un déplacement du conflit social vers des secteurs et des groupes subalternes qui ont émergé à la fois dans la traduction géographique de la révolte (avec son accent principal sur les processus de décolonisation et de résistance anti-impérialiste dans le soi-disant Tiers Monde), dans laquelle les pratiques artistiques ont joué un rôle belligérant) comme au cœur du capitalisme (avec l’émergence de toute une série de sous-cultures qui ont remis en cause non seulement la division sociale du travail, mais aussi leur appartenance à une culture de classe dans laquelle les nouvelles générations et la population immigrée ne se reconnaissaient pas). Parallèlement à la consolidation de ces transformations, les pratiques et les discours artistiques se sont entrelacés avec ces mouvements contre-culturels, qui ont émergé, en grande partie, de la revitalisation culturelle du marxisme. Ces mouvements et groupes d’affinité fourniront ce qu’on appellera, dans les années 1990, la Politique de l’Identité (Butler, 1990), instruments puissants générés par la pensée alternative, qui finira par remplacer la Politique de Classe traditionnelle de la gauche.

Programme

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Atelier organisé dans le cadre du projet de recherche MoDe(s)2 – Modernidad(es) Descentralizada(s): arte, política y contracultura en el eje transatlántico durante la Guerra Fría. HAR2017-82755-P.

 Direction et  organisation : Paula Barreiro López et María Ruido.