Séminaire doctoral MoDe(s)
Histoires élargies : modes de narration dans le contexte culturel de la guerre froide
Mercredi 19 avril 2017, 9h30-20h00.
Sala de Juntas (planta baja, entrada por c/Ramalleres)
Facultad de Geografía e Historia de la Universitat de Barcelona.
Ce séminaire propose une réflexion autour des pratiques de narration qui se développèrent au travers de l’art au moment de la Guerre froide (1947-1991).
En prenant comme point de départ l’acte de “raconter” ou de “conter des histoires” [storytelling] comme moyen d’activer la position de l’individu sur l’histoire et la possibilité de prendre de la distance par rapport à un événement afin d’en éclairer le sens, comme le souligne la philosophe politique Hannah Arendt[1], le séminaire propose, d’une part, d’examiner les formes et les processus de narration articulés à partir des pratiques culturelles dans le contexte de la guerre froide et, d’autre part, de discuter du rôle de la narration comme outil méthodologique qui permet à partir de l’historiographie de mettre en crise l’idée d’une histoire dominante sur cette période, produite par, et pour, les structures du pouvoir.
Rassemblant des contributions des domaines des arts visuels, de la littérature, de la fiction cinématographique et du documentaire, de la critique d’art et des expositions, le séminaire cherche à comparer différentes façons de penser, de construire et de communiquer des récits, en analysant leur impact à la fois sur les sujets et les objets qui ont joué un rôle prépondérant dans ces dernières et sur les lectures critiques, expositoires et historiographiques qui les ont ensuite incorporées.
Comment cette dimension narrative se reflète-t-elle dans les productions artistiques et les médias culturels de la guerre froide ; dans quelle mesure ces récits ont-ils interrompu ou brisé les histoires officielles ? Comment, du point de vue de l’histoire de l’art, pouvons-nous rendre compte de ces déplacements et articuler des récits qui approfondissent la complexité de leur expérience ? Existe-t-il des ressources narratives pour aborder ces trajectoires individuelles et les relations avec leur environnement social, culturel et politique aujourd’hui, à la fois à partir de l’art et de l’historiographie ?
Le séminaire est conçu comme un espace de présentation et de discussion des recherches doctorales en cours, principalement en histoire de l’art, mais les propositions d’autres disciplines liées au sujet sont les bienvenues.
[1] Hannah Arendt, The Human Condition, Chicago : University of Chicago Press, 1998 (1a ed. 1958), 192.
Affiche RésumésProgramme
9.30-10.00 : Accueil et introduction : Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona) et Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona).
Session 1 – Relatar entre los márgenes: cuerpos, género y memorias en resistencia, modérée par Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona).
10.00-11.00 : Conférence à charge de Olga Glondys (Universitat Autònoma de Barcelona), Max Aub, Czeslaw Milosz y las narrativas alternativas de la Guerra Fría.
11.00-13.00 : Interventions et débats.
– Marcin Franciszek Rynkowski (Universidad Autónoma de Madrid), Desde otro lado del Telón de Acero: el protofeminismo polaco con el rostro de Natalia LL.
– Víctor Ramírez Tur (Universitat de Barcelona), Conflictos historiográficos en torno a la performance de la “Europa del Este”.
Pause café
– Adriana Peña Mejía (Sciences Po, París), Mujeres vanguardistas y revolucionarias: Arte Colombiano Contemporáneo, 1958-1977.
13.00 -14.00: Conférence à charge de María Ruido (Artista visual – Universitat de Barcelona), Las moscas encuentran la muerte en la dulce miel (proverbio vietnamita).
14.00 – 16.00: Pause déjeuner
Session 2. Ejercicios de imaginación: narrar a través del prisma expositivo, literario y cinematográfico, modérée par Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona)
16.00-17.00: Conférence à charge de Fina Birulés (Universitat de Barcelona – Centre de Recerca ADHUC-Teoria Gènere, Sexualitat (UB)), Hannah Arendt o la parcialitat vigilant.
17.00 – 19.00: Interventions et débats.
– Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona), Mas allá del relato de la disidencia: Propuestas expositivas en torno al arte del este europeo de los años 1970.
– David Aguilera Ferragut (Universitat de Barcelona), Béla Tarr y Lázsló Krasznahorkai: de una mala sociabilidad a otra peor.
Pause café
– Pablo Santa Olalla (Universitat de Barcelona), ¿Puede un testimonio escapar de la historia? Luis Utrilla y sus Cròniques de l’era conceptual (1980).
19.00 – 20.00: Conférence à charge de Teresa Grandas (Conservadora de exposiciones, MACBA), Gelatina dura. Historias escamoteadas de los ochenta.
Galerie de photos
Photos : Júlia Azunce.
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Direction et coordination : Paula Barreiro López (Universitat de Barcelona) et Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona).
Séminaire organisé dans le cadre du projet de recherche Modernidad(es) Descentralizada(s): arte, política y contracultura en el eje transatlántico durante la Guerra Fría (HAR2014-53834-P).
Avec le soutien du Departament d’Història de l’Art de la Facultat de Geografia i Història, Universitat de Barcelona.
Image : Maria Ruido, photographie issue du documentaire Lo que no puede ser visto debe ser mostrado.