Séminaire
Spectres d’autres 68 : Généalogies esthétiques et activisme global
9 et 10 janvier 2019
Facultat de Geografia i Història, Universitat de Barcelona
Aula Magna y Sala Gran
Décentralisant les récits de 68, à la fois chronologiquement et géographiquement, ce séminaire propose d’explorer le rôle de l’autre dans la configuration des mouvements de révolte des années 1960, en retraçant les généalogies politiques et les horizons utopiques qui prennent forme et sont encore visibles (et revendiqués) aujourd’hui. Bien que Kristin Ross ait dénoncé en 2008 la dépolitisation de la mémoire du Mai français, en éradiquant la configuration de nouveaux sujets politiques de l’autre (colonial, ouvrier, féminin) configurée en 1968, depuis les mouvements altermondialistes, la prise de la rue a été soutenue dans une continuité de sa compréhension de 1968 comme espace politique. Néanmoins, le passage à la mondialisation nous renvoie à une généalogie spectrale de 1968 qui, bien qu’elle remonte à la surface, reste déformée (et souvent dénaturée) par les agences complexes actuelles. La violence, l’anti-impérialisme, le rejet de la division du travail, la volonté politique des damnés de la terre qui faisaient partie des revendications de ceux qui ont fait 68 sont difficiles à digérer dans le monde de l’après-11 septembre et surtout à l’époque Trump.
Ces processus, qui ne sont pas exempts de dissension interne, fournissent un équilibre décisif pour la réflexion actuelle sur l’intersection entre les luttes de classe, de genre et de race, ainsi que sur la relation entre la production de subjectivité et la conscience de classe. Dans cette perspective, les articulations transocéaniques qui ont eu lieu pendant la période entre l’art et la politique, ainsi que les formes contre-culturelles qui ont proliféré des deux côtés de l’Atlantique, prennent une pertinence historique indéniable. Leur reconstruction sous forme d’image dialectique permet non seulement de décentraliser les comptes de la modernité, mais aussi de réaliser une prospection archéologique de leur origine qui fonde l’activité de recherche sur les dilemmes critiques du présent. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons répondre au souhait de Mark Fisher d' »enfermer les reliques du futur dans les potentialités non activées du passé » (Fisher, 2016).
Cartel Multimedia AffichePrograma
Mercredi 9 janvier, Aula Magna, Facultat de Geografia i Història
Matin: L’international de 68, présences et agences de l’autre
10.00-10.15 >Presentation Anna Maria Guasch y Paula Barreiro López
10.15-10.30 >Introduction de la journée: Paula Barreiro López (Université de Grenoble-Alpes). Espectros del 68, genealogías tricontinentales
10.30-11.30 >Conférence: Carolina Rito (NottinghamContemporary/Universidade Nova de Lisboa). La revolución Portuguesa es una revolución Africana’: una contra genealogía de las revoluciones occidentales
11.30-12.00 > Pause
12.00- 13.00 >Conférence: Giulia Lamoni (Facultade de Nova Lisboa). Who were our mothers in 1968? Historical traces, art and feminism
13.00-14.00 >Conférence: Jaime Vindel (Universidad Complutense de Madrid). Sobrevivencias del 68 y crisis ecosocial: legados y límites
Après-midi: Espagne 68-78_ politique et image (Aula Magna)
16.30-18.30 >Présentation et projection du film de Helena Lumbreras, Spagna 68 et Lo que no puede ser visto debe ser mostrado de María Ruido en conversation avec Mariano Lisa, Sonia Kerfa (Université Grenoble Alpes) et Jaime Vindel (Universidad Complutense de Madrid). Débat modéré par Paula Barreiro López (Université Grenoble-Alpes).
18.30-18.45 > Pause
18.45-19.30 >Genealogías politicas/poéticas y horizontes utópicos a través de dos publicaciones recientes, con Paula Barreiro López (Université Grenoble Alpes) et Juliane Debeusscher (Universitat de Barcelona).
Jeudi 10 janvier, Aula grande, Facultad de Geografia i Història
Matin: Échos de 68 et activismes à l’ère di global (Aula grande)
10:00 >Présentation Anna Maria Guasch (Universitat de Barcelona)
10.15-11.15 >Conférence: Julia Ramírez Blanco (Universitat de Barcelona). Social Movements´ Aesthetics and Communitarian Practice. The Construction of Activist Spatiality between « Centre » and « Periphery »
11.15-11-45 > Pause
11.45- 13.45 >Conférence de Mieke Bal (Universeit van Amsterdam), presenté para Anna Maria Guasch. La agencia de la imagen: ¿Activa, activista, o activando?
Proyecciones videográficas.
Après-midi: À ces frontières
16:00-16:15 >Présentation de session +a charge de Martí Peran (Universitat de Barcelona)
16:15-16:45 >Domènec: Presentación del proyecto « Taquería de los vientos »
16:45-17:15 >Oscar Guayabero: Presentación del proyecto « Gráfica canalla »
17.15-17.30 > Pause
17:30-18.00 >Alán Carrasco: Presentación del proyecto « Proyecto Supermax I: Die Unterdrücker der Menschheit »
18.00-19:00 >Iván de la Nuez: El 68 desde la retaguardia.
Multimedia
Multimedia
Carolina Rito
La revolución Portuguesa es una revolución Africana: una contra genealogía de las revoluciones occidentales
Jaime Vindel
Sobrevivencias del 68 y crisis ecosocial: legados y límites
Paula Barreiro López, Mariano Lisa, Sonia Kerfa y Jaime Vindel, mesa redonda sobre las películas Spagna 68 de Helena Lumbreras y Lo que no puede ser visto debe ser mostrado de María Ruido.
Direction: Paula Barreiro López et Anna Maria Guasch
Coordination: Juliane Debeusscher et Helena Moreno Mata
Séminaire organisé dans le cadre du projet MoDe(s)2 – Modernidad(es) Descentralizada(s): arte, política y contracultura en el eje transatlántico durante la Guerra Fría. HAR2017-82755-P y Critical Cartography of Art and Visuality in The Global Age: New Methodologies, Concepts, and Analytic Scopes, Part III (I+D MICINN: HAR2016-75100-P), Ministerio de Economía y Competitividad y el Grupo de investigación GRC: Art, Globalització, Interculturalitat, AGI/ART II(2017 SGR 577), Generalitat de Catalunya. Avec le soutien du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA).