Nous avons débuté le projet Images politiques et nouveaux mondes à construire : la culture visuelle du voyage des zapatistes pour la vie en Europe (NOVA-IMAGO-ZAP), qui vise à analyser la création d’images par des militants européens lors du Voyage pour la Vie(Mexique-Europe, 2021). Ce projet se concentre sur l’impact de ces images sur les imaginaires collectifs et les luttes sociales en Europe (écologie, féminicides, racisme). Notre objectif est de constituer une archive de ces images et d’étudier leur influence sur la conscience sociale.
En 2021, le Voyage pour la Vie, une initiative des zapatistes, a rassemblé des collectifs européens luttant contre l’écocide, le sexisme et l’homophobie. Près de 1400 collectifs ont organisé des activités politiques et festives via un travail intense de communication et d’échange. Cette rencontre internationale a favorisé un activisme local sous une perspective globale, générant une production massive de matériaux visuels et de collaborations transnationales.
Notre hypothèse est que, tandis que les zapatistes ont transformé l’usage de l’image dans la gauche mondiale, les collectifs européens ont fait preuve d’une grande créativité dans la défense de la vie et la lutte contre le racisme, le sexisme et l’homophobie. Ce projet se concentre donc sur les pratiques créatives autour du voyage, en examinant comment les collectifs européens ont répondu par l’image, en promouvant des espaces démocratiques, horizontaux et autogérés. Il analyse également le rôle des images dans la prise de conscience collective autour des questions de genre, de classe et de race, ainsi que les transferts de motifs iconographiques. Des séminaires, journées d’étude et conférences, prévus pour 2025, permettront de donner une voix publique au travail de recherche que nous développons. Nous vous tiendrons informés.
Le projet NOVA-IMAGO-ZAP est dirigé par Paula Barreiro López (Université Toulouse 2 Jean Jaurès) et Sonia Kerfa (Université Grenoble Alpes) et compte une équipe internationale composée d’artistes et d’historiens de l’art d’Allemagne, du Canada, d’Espagne, de France, du Mexique, du Pérou et d’Italie. Ce projet bénéficie du soutien du LABEX de l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès et s’associe à la plateforme internationale de recherche Modernité(s) Décentralisée(s) ainsi qu’au laboratoire FRAMESPA.
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