Le cycle de rencontres Conversation avec… propose un dialogue entre les participant·e·s et un·e invité·e (chercheur·se, artiste, conservateur·rice…) qui partagera ses lignes de recherche et son parcours professionnel. L’objectif étant de susciter un débat autour de sujets d’intérêt commun. Les sessions consistent en une brève présentation réalisée par l’invité·e, suivie d’une discussion ouverte portant sur des questions de contenu, méthodologie, expérience et la pratique professionnelle. Bien que ces sessions soient principalement destinées aux chercheur·se·s en formation, la participation est ouverte aux étudiant·e·s, aux chercheur·se·s et au public intéressé.

Isabel Plante (Buenos Aires, 1971) est professeure d’Histoire de l’Art invitée à l’UGA 2020.
Elle est diplômée et docteure en histoire de l’art par l’Université de Buenos Aires. Elle a poursuivi ses études de doctorat grâce à une bourse du Conseil national de science et technologie (CONICET) et une autre de la J. Paul Getty Foundation à l’Institut National d’Histoire de l’Art, Paris. Sa thèse de doctorat a été publiée en 2013 sous le titre de Argentinos de París. Arte y viajes culturales durante los años sesenta. Depuis 2013, elle est membre du CONICET en tant que chercheuse auprès de l’Institut de Hautes Etudes en Sciences Sociales de l’Université Nationale de San Martín (IDAES-UNSAM), Argentine.

Isabel Plante est membre de la commission de direction du Centre Argentin de Chercheurs sur l’Art (CAIA) depuis 2013. Elle est également professeure du Programme de Master spécialisé en Histoire de l’art argentin et latino-américain de l’IDAES-UNSAM, professeure d’Histoire de l’Art et  Culture Visuelle du XXème siècle dans le cadre de la Licence en Conservation et Restauration du Patrimoine Culturel de l’UNSAM, et professeure d’Histoire de l’art argentin du XXème siècle dans le cadre de la Licence en Histoire de l’Art de l’Université de Buenos Aires. En tant qu’enseignante chercheuse, el dirige diverses thèses de master et de doctorat dans l’IDAES-UNSAM. Elle codirige également des projets de recherche dans le cadre de l’UNSAM : “Graphique politique et culture visuelle pendant les années soixante et soixante-dix. Catalogue, conservation et recherche des archives de Ricardo Carpani » ; et “L’Invencionismo argentin entre la tradition et l’innovation matérielle et formale”, projet associé avec la recherche “The Material of Form: Industrialism and the Latin American Avant-Garde”, menée et financée par la J. Paul Getty Fundation.

Sa recherche actuelle a pour titre “Circulation internationale des affiches cubaines et des arpilleras chiliennes pendant les années soixante et soixante-dix: histoire de ces artefacts visuels emblématiques de l’Amérique Latine”. Les affiches cubaines et les arpilleras chiliennes sont un témoignage visuel des mouvements de protestation, de résistance et de solidarité internationale lancés depuis l’Amérique Latine au cours de la période politiquement agitée des années 1960 et 1970, alors que les processus révolutionnaires étaient progressivement éclipsés par l’instauration de régimes dictatoriaux, protégés par la géopolitique mondiale de la Guerre Froide. Produites dans des contextes distincts, les affiches et les arpilleras sont caractérisées par une matérialité et une dimension visuelle différentes, mais sont toutes deux destinées à la circulation internationale. En effet, ces productions visuelles ont été envoyées, exposées et collectionnées dans diverses villes européennes, s’imposant ainsi comme des images emblématiques d’une Amérique Latine révolutionnaire. Ce projet propose d’étudier ces artefacts visuels, qui ne se limitent pas à la sphère des Arts (avec un « A » majuscule). Les affiches et les arpilleras sont traversées par des tensions entre « grand art » et « culture mineure », industrie culturelle et contreculture, entre pratique artistique et production artisanale, entre « Premier Monde » et « Tiers Monde ».

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Atelier organisé  dans le cadre du Séminaire de Cultures visuelles militantes et du projet Ré.Part – Résistance(s) Partisane(s) : Culture visuelle, imaginaires collectifs et mémoire révolutionnaire (ANR-15-IDEX-02) du Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes (LARHRA) , avec le soutien de l’Université Grenoble Alpes, ainsi que dans le cadre du project MoDe(s)2 – Modernidad(es) Descentralizada(s): arte, política y contracultura en el eje transatlántico durante la Guerra Fría (HAR2017-82755-P), .