Modernité(s) décentralisée(s):
art, politique et contre-culture dans l’axe transatlantique pendant la guerre froide
Modernité(s) décentralisée(s) est un projet de recherche, développement et innovation du Ministère espagnol de l’Economie et de la Compétitivité. Il possède deux axes d’étude principaux. En premier lieu, l’analyse des processus d’élaboration de récits sur la modernité, aussi bien à partir des pratiques artistiques que des discours esthétiques et critiques, sans oublier le rôle joué par les institutions et les expositions dans la création de modèles de modernité dans les différents contextes de l’axe transatlantique pendant la guerre froide. Deuxièmement, l’étude de l’influence et du rôle de ces configurations dans la transition de la modernité à la postmodernité et leur application dans le monde globalisé.
Sur le plan méthodologique, la priorité est donnée aux études transnationales, en cherchant à montrer les réseaux de collaboration et les zones de contact développés par les artistes, les critiques, les conservateurs ainsi que les institutions artistiques – et politiques -, et la manière dont ils ont contribué au développement d’une culture transatlantique. Cette approche permet l’élaboration d’une nouvelle cartographie des pratiques artistiques et des relations extra-institutionnelles, institutionnelles et politiques dans l’axe transatlantique afin de questionner les constructions historiographiques de l’art pendant la guerre froide et de favoriser leur reconstruction, en intégrant des pays comme l’Espagne, le Mexique, le Brésil, l’Argentine et Cuba. Il s’agit donc de décentraliser la modernité normative, occidentale et colonialiste, en cherchant à explorer la pluralité des réalités qui ont défini les projets de modernité artistique afin de restituer leur valeur politique et de résistance.
Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants : analyser les différents modèles et notions de l’art moderne existant dans l’axe transatlantique ; étudier les propositions artistiques expérimentales des avant-gardes, en examinant leurs programmes esthétiques, politiques et sociaux, et leur rôle de modèles de résistance face au modèle imposé par le discours monolithique des deux blocs pendant la guerre froide ; analyser les discours théoriques, esthétiques et critiques spécifiques ; identifier les plateformes d’échange et étudier de manière critique les politiques et « constructions » narratives développées dans les centres hégémoniques et subalternes. Enfin, les résultats de la recherche seront transférés vers une visualisation géospatiale quantitative, grâce aux outils offerts par les Systèmes d’Information Géographique (SIG) accessibles sur la plateforme et les archives en ligne du projet.
Modernité(s) décentralisée(s): art, politique et contre-culture dans l’axe transatlantique pendant la guerre froide
Référence: I+D HAR2014-53834-P
Concours: Convocatorias 2014 Proyectos de I+D “EXCELENCIA” y Proyectos de I+D+I “RETOS INVESTIGACIÓN”, Dirección General de Investigación Científica y Técnica, Subdirección General de Proyectos de Investigación.
Organisme de financement: Ministerio de Economía y Competitividad (MINECO), Espagne
Centre d’exécution: Universitat de Barcelona
Période d’exécution: 3 ans (du 01-01-2015 au 31-12-2017)
Organismes partenaires: Centro de Estudios Museo Reina Sofía, Archives de la Critique d’ Art (Rennes), Winchester Center for Global Futures in Art Design & Media, Galería José de la Mano.
Chercheuse principale: Paula Barreiro López.
Équipe de recherche: Juan Albarrán Diego, Julián Díaz Sánchez, Olga Fernández López, Fabiola Martínez et María Ruido.
Équipe de travail: Miriam Basilio, Óscar Cambra-Moo, Jonathan Harris, María Iñigo, Fabiana Serviddio et Jaime Vindel,
Personnel en formation: Juliane Debeusscher, Inés Plasencia, Pablo Santa Olalla.