Au-delà de l’exposition : une approche transnationale et polyphonique de ses histoires de la Guerre Froide à nos jours

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Au-delà de l’exposition : une approche transnationale et polyphonique de ses histoires de la Guerre Froide à nos jours
9 Septembre 2022
Sala de Junta, Facultad de Filosofía y Letras – Universidad Autónoma de Madrid

En 1996, Thinking about Exhibitions a été publié ; c’était une compilation pionnière dans laquelle les expositions ont commencé à être considérées comme un objet d’analyse et de débat. Bruce Ferguson les identifie comme un intertexte situé, un système stratégique de représentations, qui « doit être considéré sur la base de ses formes, de son contenu et de ses forces expressives, dans l’environnement et les conditions historiques dans lesquels il est proposé et reçu »(Ferguson, 1996). Par conséquent, la poétique et la politique des expositions sont liées et interdépendantes.

La variété des études de cas proposées et sauvées dans cet ouvrage permet, d’une part, de mettre en évidence le rôle que les expositions périodiques (biennales ou documenta) et les musées ont joué dans la production d’histoire(s) de l’art (Grasskamp 1996 ; Ward, 1996). De l’autre, comprendre le commissariat comme un processus d’intervention critique et un espace à partir duquel recoder le format (Obrist, 2016 ; O’Neil, 2016). En outre, les expositions peuvent déstabiliser les récits canoniques et hégémoniques, en promouvant des espaces alternatifs qui remettent en question et contestent le schéma Nord-Sud et centre-périphérie (Garden/Green 2016). Cependant, une hiérarchie prévaut encore dans les études sur les expositions qui n’a que récemment commencé à être révisée (López, 2017 ; Spricigo, 2016), remettant en question le rôle historiquement imposé des biennales, des expositions ou des institutions culturelles et traçant des contre-généalogies. Par conséquent, en analysant les expositions et leurs études, il faut se demander qui parle à qui, quand et d’où ces approches ont lieu, (et) qui est représenté et de quelle manière.

En prenant comme point de départ les expositions, sans s’y limiter exclusivement mais en élargissant l’étude aux pratiques artistiques et à la participation de critiques et d’historiens de l’art, ce séminaire propose une analyse polyphonique et multifocale des expositions dans l’axe atlantique de la guerre froide à la période contemporaine. D’une part, le séminaire cherche à discuter du potentiel et des limites des expositions, en les comprenant à la fois comme un outil de déstabilisation du récit eurocentrique et du format d’exposition hégémonique, et comme un espace traversé par des questions et des tensions géopolitiques. D’autre part, il cherche à examiner les formes d’échanges et de rencontres culturelles transnationales, ainsi que les processus de (trans)formation de réseaux intellectuels et artistiques, qui ont fait des expositions des zones de contact multidirectionnelles. Enfin, il propose de partager et de discuter les ressources méthodologiques et les références théoriques des études sur les expositions, en débattant des généalogies anciennes et nouvelles, et de leurs intersections avec les contextes politiques et sociaux dans une perspective transnationale.

Affiche Programme
VENDREDI, 9 SEPTEMBRE

10.00 – 10.15 Introduction par Olga Fernández López (Universidad Autónoma de Madrid)

10.15 – 11.45 Vinicius Spricigo (Universidade Federal de São Paulo), Reflexões para uma arqueologia das exposições com referencia à Bienal de São Paulo

11. 45 – 12.00 Pause

12.00 – 13.30

Anita Orzes (Universidad de Barcelona / Université Grenoble Alpes), Revolución o utopía? La Bienal Latino-Americana de São Paulo (1978)

Pablo Santa Olalla (Universidade Nova de Lisboa), Del conceptualismo al comisariado de exposiciones (y viceversa). Apuntes sobre el intercambio de roles como fenómeno transnacional en el eje sud-atlántico durante los años 70

14.00 – 15.30 Pause repas

15.30 – 17.30

Abdiel D. Segarra (Universidad Autónoma de Madrid), Por Puerto Rico y en contra: expectativas y realidades de armar una exposición en un museo nacional en una colonia

Juan José Santos Mateo (Art on Trial), La exposición de la crítica, la crítica de la exposición

Blanca Molina (Universidad Autónoma de Madrid), La exposición como  
práctica coreográfica: discursos y dispositivos

17.30 – 17.45 Pause

17.45 – 19.15 Atelier de lecture animé par Vinicius Spricigo (Universidade Federal de São Paulo)

19.15 – 19.30 Conclusions

Les langues du séminaire seront l’espagnol et le portugais.

Ce séminaire est organisé par la plateforme internationale de recherche MoDe(s) – Modernidad(es) Descentralizada(s), le groupe de recherche DeVisiones. Discursos, genealogías y prácticas en la creación visual contemporánea y le Département d’histoire et de théorie de l’art de l’Universidad Autónoma de Madrid.

Direction: Olga Fernández López  (Universidad Autónoma de Madrid), Anita Orzes (Universidad de Barcelona / Université Grenoble Alpes)

Image: X Bienal de São Paulo, Manchete, 1969.